J'ai lu une réflexion intéressante récemment. Depuis 10000 ans, les humains ont abondonné la chasse et la cueillette au profit de la culture et l'élevage d'espèces domestiquées. Si bien qu'aujourd'hui, à part pour quelques fans de girolles des bois, pratiquement plus rien dans notre nourriture ne viens directement de la nature. A une exception près : la pêche!
En ce qui concerne les crevettes grises et le cabillaud, nous sommes encore des hommes préhistoriques, presqu'entièrement chasseurs-cueilleurs (et pêcheurs en l'occurence). C'est une observation intéressante, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle!
Le problème, c'est qu'on est plus nombreux sur notre cailloux qu'il y a 10000 ans et qu'on est en train de vider les mers et les océans. Il est donc temps de quitter la préhistoire piscicole pour domestiquer et élever nos poissons si on veut encore avoir notre dose de phosphore et d'omega 3 le vendredi. Exactement comme on l'a fait avec les vaches et le blé.
Et c'est là que vient le commentaire qui va me faire qualifier d'hérétique par 100% de mes amis naturalistes : pour y parvenir de manière efficace et respectueuse de l'environnement, les biotechnologies sont à disposition! Les biologistes sont des gens créatifs et responsables. Les solutions qu'ils pourraient proposer ne sont certainement pas pires que transformer les océans en désert écologique.
Mais il y a là un dilemme éthique... j'y reviendrai...
3 comments:
Créer des tissus musculaires de poissons ou d'autres animaux à partir de cellules souches?
Créer des races de poissons qui se reproduisent plus vite pour que les océans se repeuplent plus vite?
Il n'y a pas que la pêche qui pose problème aux poissons...
Tu oublies les noix et l'aspérule...
Je lisais justement un article sur l'aquaculture l'autre jour... et apparemment ce n'est pas encore du tout au point ! Le problème c'est que nous consommons essentiellement des poissons carnivores, comme le saumon et que donc pour les nourrir... il faut du poisson... que l'on pêche à l'ancienne ! Des tonnes d'anchois sont donc pêchées chaque année aux larges du Chili et du Pérou, puis transformées en farine et en huile pour nourrir le saumon norvégien ou écossais. Ces élevages sont aussi des nids à microbes, d'où l'usage préventif d'une large gamme d'antibiotiques qui se retrouvent dans notre assiette (avec les omégas 3 of course !). Et encore mille autres problèmes à résoudre. Bref, ya du boulot, et tant mieux si les biologistes ont des solutions !
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