Cafteurs

Les Américains sont des cafteurs, là n'est pas leur moindre défaut... et je ne pourrai jamais m'y faire. Pour le cas où se serait encore utile, on les incite même à dénoncer davantage, sous le bon prétexte de la lutte contre la menace terroriste. La semaine dernière au labo, j'avais oublié dans la chambre froide un bac de glace contenant une série de seringues emballées dans du papier alu... après deux jours, ça flottait un peu. Et bien Andrey, l'ami Bulgare qui semble s'être fort bien habitué aux coutume locales, a eu la bonne idée d'en parler à notre aimable lab manager ("I was concerned about what it was", m'a-t-il dit ensuite, un peu embêté quand-même). Heureusement, je suis passé par là à ce moment, j'ai embarqué le tout, je me suis excusé pour cet oubli et me suis efforcé de ne pas répondre à la Jean-Marie Bigard à la très pertinente question : "Et pourquoi est-ce là?". Sinon, on était partis pour un mail à tout le labo avec copie au chef, une annonce publique au prochain lab meeting et la menace qui tue : "Si on a une inspection et qu'ils trouvent des produits 'biohazard' non identifiés, il peuvent fermer le labo le temps d'une décontamination complète". Pour deux tubes qui flottaient dans un bac de glace...
Mais revenont à nos dénonciateurs. Il semble que tous ne soient pas égaux face à cette 'vertu'. Les chromosomes XX semblent largement favorisés. Et encore plus quand ils sont originaires de Californie (ndlr : on pourrait recycler ici nos blagues sur les blondes en blagues sur les Californiennes... je veux pas voir ce que ça donne une Californienne blonde...). Parmi les facultés d'adaptation des étrangers au caftage, il y a aussi une grande variabilité géographique. Mes deux voisines de paillasse (une Suédoise et une Algérienne) l'illustrent assez bien... devinez dans quel sens!